Dans une démarche qui vise à freiner la saignée du Yuan (la monnaie chinoise) et lutter contre la corruption qui prend de plus en plus de l’ampleur dans le pays, la Chine s’attaque aux casinos depuis 2013 en instaurant de nouvelles règles pour y limiter les dépenses des joueurs.
La province de Macao, ancienne colonie portugaise dont Pékin a recouvré la souveraineté depuis 1999, est la plus touchée par ces restrictions, étant le seul endroit en Chine où les casinos sont ouverts.
Détournement de capitaux
Si en 2013, les six compagnies possédant des licences de jeux casinos à Macao réalisent un pic de 42 milliards d’euros de chiffres d’affaires, le marché s’effondre depuis et, une année plus tard, les revenus des casinos ont chuté de 2 milliards d’euros.
Les autorités chinoises justifient leur hostilité aux casinos à cause de leur utilisation comme moyen de blanchiment d’argent mais aussi ils contribuent à la fuite de capitaux qui a atteint en 2015 le cap de 1 000 milliards de dollars.
Dans la foulée des mesures prises par le gouvernement pour freiner l’ampleur des casinos, il a été décidé de réduire le plafond autorisé des retraits aux distributeurs de billets à 590 euros/jour seulement, soit une baisse de 50%.
Casinos virtuels
Au-delà de la Chine, les jeux de casinos connaissent une forte expansion dans plusieurs pays. Avec l’avènement de l’internet, d’importantes plateformes de jeux ont fait leur apparition. Toutefois, dans leur version virtuelle, les casinos sont un moyen de loisir et non pas un circuit pour blanchiment d’argent ou détournement de capitaux.
C’est le cas du casino gratuit sans dépôt où les bonus sont entièrement gratuits ne permettant pas aux joueurs de faire des dépôts d’argent. Les plateformes casino Astral ou encore casino Magik ont également cette caractéristique.
Au lieu de pénaliser Macao, les autorités chinoises peuvent se lancer dans les casinos par internet pour attirer les touristes et faire fonctionner l’économie locale.